Compte rendu du conseil d'administration
25 septembre 2000
Séance fourre tout, avec plusieurs points que je ne fais que mentionner : docteurs honoris causa (Sud contre), vente de la collection de timbre du legs Bogorave, bilan des contrats européens (par J.Charles Pomerol, très bien et Sud, très mauvais : la question des CDD sur ces contrats na pas été posée ! Total : 52 MF sur 3 ans), accords bilatéraux, remises aux domaines, remplacements de membres de commissions.
Sur les autres questions, il a eu des débats :
Création de deux licences professionnelles et dun DESS
- DESS Interfaces, génie des milieux divisés
- Licence professionnelle Assurance qualité : nutrition et santé
- Licence professionnelle Instrumentation optique et visualisation
Ces 3 créations étaient à la fin dune liste de formations renouvelées, aucune information nétait donnée, sinon que les propositions avaient donné lieu à une discussion véhémente (encore Sud !).
Je demande gentiment que les textes soient présentés au conseil, et que les documents manquant au dossier de la LP " sécurité alimentaire " soient distribués au conseil. Lemerle propose tout de suite, gentiment, que le débat soit reporté au CA du 23, et assure que les textes seront envoyés, et tout et tout. Puis il se lance dans de grandes explications, il y a eu confusion chez les élus étudiants qui ont réclamé au CNESER le dossier complet de la LP " Sécurité " avec celle-ci, les deux appartenant à un même ensemble, etc, etc
Incompréhensible, si on a en mémoire la hargne avec laquelle Lemerle et Béréziat défendaient le projet " Sécurité " et la professionnalisation. Alors, est-ce la pré-campagne de Béréziat, une guerre interne à la présidence (Pinchaux, responsable des formations, est systématiquement absent ou silencieux), le signe dune inflexion de la politique ministérielle, une prudence due à lexistence de recours (hypothèse) contre la LP " Sécurité ". Etrange, étrange.
La seule hypothèse à laquelle je ne crois pas, est que cette nouvelle attitude soit le résultat des attaques des sudistes !
Formation permanente des personnels
Il sagit du texte rédigé en " novlangue ", distribué en section le 15 septembre.
Après traduction, on comprend que le service de FP des IATOS est rattaché au service commun de formation permanente où un bureau FP formation des personnels sera créé, que les programmes répondront " de manière équilibrée " aux besoins de lUPMC et aux besoins des personnels. Une commission de conseil, proposition et régulation assiste le Président, qui est le maître douvrage : elle est constituée de 4 représentants de la direction des ressources humaines (et 4 suppléants) et de 4 " représentants des personnels " (et 4 suppléants) désignés par le CA parmi les personnels élus au CA ou à la CCPG.
Autre nouveauté, la structure est commune aux IATOS et aux enseignants-chercheurs.
La discussion a fait apparaître laccord de la CCPG (réunie sans Sud), dailleurs les syndicats IATOS ninterviendront pratiquement pas.
M. Dutheil souligne le risque que la FP IATOS soit redéployée au profit de la FP enseignants. Réponse concrète : budget IATOS, 750 000 F, EC, 100 000 F (pas dépensés en totalité), les sommes sont maintenues. On notera les montants dérisoires, dans le privé, 1,1% de la masse salariale est prélevé pour la FP !
La règle P6 est que la FP se déroule sur le temps de travail dans la limite de 100 H/an.
Je suis intervenu pour demander que laccès des préparations au concours soit de droit pour les CDD (qui se font parfois jeter), et jai disserté sur la contradiction entre demande des personnels et demande de linstitution : désignés par le CA, les personnels qui siégeront dans la commission ne seront pas représentants des personnels. Il y a donc un risque réel pour que la demande des personnels soit filtrée.
Le texte est adopté avec 3 abstentions (dont Sud).
Lemerle a tenté de constituer illico cette commission. Ont été proposés : Danielle Carrère (FEN), Philippe Chaussère (Cordeliers, liste indépendante), Philippe Charignon (FO) et un enseignant indépendant de médecine, Pernès. Le CA a failli voter, mais sest rendu compte quil y avait malaise (pas de CGT, pas de SGEN, pas de FSU, jajoute pas de Sud mais je nai rien dit dans lattente dun point de vue de section).
Convention avec lEcole vétérinaire dAlfort
Texte qui fait référence aux règles de confidentialité en vigueur et à la valorisation.
Je minforme sur les règles de confidentialité en vigueur à Véto, réponse de Lemerle : " je ne sais pas " ! ! ! Cela ne gêne pas le CA qui adopte le texte à lunanimité moins labstention de Sud.
Logo de lUniversité
J.M. Courty (SNCS) fait état de réactions négatives au sigle " La science à Paris ". Lemerle ment effrontément, " cest passé au CA ". Non, lorsquil y a eu un point dinformation, le logo na pas été montré. Et sur le fond, " il ne faut pas avoir peur de ce quon est ". Sigle désolant, qui résume la vision de la présidence : la force de lUPMC, cest un gros truc, quon va encore renforcer en refaisant la fac. des sciences de Paris. Ce sont des imposteurs !
Informations sur le chantier, problème des bibliothèques fermées en raison des nuisances du chantier
Le point bibliothèques est demandé par tout le monde. Solutions ( ?) provisoires :
- Physique recherche : fond transféré en chimie, en éliminant les doublons et les ouvrages les moins consultés transférés au Centre technique du Livre à Marne la Vallée.
- Maths Info enseignement : possibilité de rétablir le prêt, éventuellement en dehors des heures de travaux (aucun accord des personnels). Rien concernant la salle de lecture (80 places).
A moyen terme, Lemerle a lancé une étude pour une construction sous le bâtiment A (délai, 2 ans après létude) ; 3 niveaux du bâtiment Esclangon dont la construction commence pourraient être réservés aux bibliothèques (livraison début 2002) ; la ville de Paris serait prête à financer la construction dune bibliothèque sur le campus (délai ). Il martèle, il ny a pas dautres solutions, cest à dire quil faudrait accepter que lUniversité fonctionne en dessous du minimum nécessaire.
Suit un exposé sur les questions de sécurité (que personne navait pensé à lui demander, et qui est la suite de la demande de fermeture du campus par le comité anti-amiante). Le risque principal, cest lincendie, et en cas dincendie, la protection et lévacuation des personnes :
Bref, un discours très ferme sur la sécurité, mais totalement moralisateur : lidée est que la présidence fait tout ce quelle peut, mais que lindividualisme sape le fonctionnement de luniversité. Dans ce registre, ils ont toujours une histoire à raconter, de porte fermée à clef, de chercheurs accrochés à leurs manips quand lalarme retentit, de meubles entravant la circulation dégagés et aussitôt remplacés par dautres meubles. La faiblesse de leur prêche, cest leur silence quant à leur responsabilité générale et face à des tas dabus.
Enfin, Lemerle donne quelques indications sur les échéances.
65-66, livraison fin novembre. JL souhaite que les locaux soient gérés par P6.
2ème tranche, le désamiantage est terminé, on entre en phase de réhabilitation.
Pour la 3ème tranche (4 barres terminant le secteur des théoriciens avec retour des Sciences de la terre), lappel doffre de réalisation et réhabilitation (qui couvre tout le cycle de travaux jusquau retour, application de la loi MOP) a été lancé en juin.
Avant fin décembre, nouvelle opération concernant le secteur Sciences de la terre et 22-32.
Très vive discussion sur le retour des informaticiens : la consultation était bidon, évidemment quand on demande si vous voulez rentrer tout de suite ou plus tard, tout le monde répond tout de suite (Lemerle et Pomerol qui met son grain de sel), quand on a décidé un retour à 3 ans, on savait déjà que cétait pas possible (Sud, cétait pour les faire partir), on peut les ramener en 2003.
Discussion aussi sur linstallation des Sciences de la terre en 3ème tranche, jamais présentée au conseil : JL, il fallait prendre une décision il y a un an, je lai prise avec le recteur, sinon la 3ème tranche était bloquée (cest à ce moment-là que le retour des informaticiens est devenu impossible).
Discussion sur les locaux tampons expérimentaux : Béréziat, il y en a pas, et quand on en trouve, le CNRS menace les chercheurs de désassociation (ex. de la chimie à Thiais). La présidence va rencontrer Geneviève Berger, Directrice de CNRS à ce sujet. Les hopitaux libérés par linstallation à Pompidou, impossible dy installer des labos (étrange, étrange), et de toute façon Laënnec et Boucicaut sont vendus.
Plus grave encore, lattitude de la présidence par rapport au plan de retour élaboré par les directeurs dUFR, pas adapté à un campus en chantier (on ne saura pas pourquoi).
Ces discussions rappelaient la mauvaise foi générale de la présidence quand il fallait dénoncer le plan Bayrou. La vérité est quils sont (et que nous sommes) dans une impasse faute de locaux provisoires adaptés, et que lincurie politique se répercute maintenant sur les conditions de travail.
Conseil restreint
Il sagissait du recours dun maître de conférences de biologie (sections 67-68), qui fait sa recherche à Nice et passait une journée par semaine ici. Au bout de deux ans de stage, le CEVU à lunanimité a donné un avis défavorable à sa titularisation, la CSE a voté pour 7, contre 6 et 1 abstention (ce qui vaut avis défavorable).
Après un débat très moralisateur, dans lequel jai dénoncé que les critiques contre ce collègue ne sexpriment que parce quil est non titulaire, alors que des situations beaucoup plus graves ne sont jamais dénoncées, le CA a voté contre la titularisation et pour la prolongation du stage : 15 voix, 1 voix pour la titularisation qui ma valu beaucoup de regards noirs. Ais-je bien fait ?
Jacques, 28 sept. 2000.