Compte rendu du CNESER du 10 mai

Section permanente et commission scientifique permanente

Séance consacrée aux avis sur les habilitations de DEA et accréditations des écoles doctorales de la vague A de contractualisation des établissements : soit 388 DEA et 90 ED pour Bordeaux, Chambéry, Corse, Dijon, Lyon Toulouse, Montpellier, Pau, Perpignan, Saint Etienne.

En introduction, Maurice Garden, directeur de la Mission Scientifique Universitaire, présente ses activités :

- Recherche universitaire (en relation avec les EPST - CNRS, INSERM, … - et les EPIC - CEA, BRGM, …) : 3200 équipes sont reconnues par la MSU (dont 1200 associées au CNRS).

- Formation par la recherche : DEA, ED, allocations de recherche …

La MSU a 7 directeurs scientifiques et fonctionne avec des experts anonymes, plus de 1000 au total, choisis par la MSU parmi les professeurs et/ou les bénéficiaires de la prime d’encadrement doctoral et de recherche.

Pour donner ses avis, le CNESER dispose d’une feuille par formation sur laquelle est marquée un avis (favorable, navette avec établissement, défavorable). On nous distribue aussi des tableaux récapitulatifs, par établissement, par direction scientifique, et cumul des avis :

388 DEA : 306 avis favorables, 42 défavorables, 40 navettes.

90 ED : 36 avis favorables, 7 défavorables, 47 navettes.

Discussion générale

Après une attaque du SNESup dénonçant à travers les avis donnés la mise en oeuvre d’une carte universitaire sauvage et la mise en cause des sciences " molles ", Garden à l’aise montre qu’il en est rien (sauf pour les ED de sciences humaines et sociales) et qu’il " aide " les jeunes universités à atteindre une masse critique.

Il apparaît que les observations faites ont déjà amené des modifications des projets, et qu’il n’y aura que très peu de refus (cas où il n’y a pas d’unité de recherche …).

La discussion sur l’expertise a été plus difficile : on publiera la liste des experts ; il y a au moins deux experts par projet ; l’expert rédige un document anonyme selon une grille faite par la MSU, qui sera communiqué à l’établissement ; les experts se sont rencontrés d’une part par établissement, d’autre part par direction scientifique.

Sud Education interroge sur les avis et les quelques lignes de commentaires qui figurent sur les fiches : s’agit-il de la position des experts, ou de celle du ministère, ou un mélange des deux ? Explications embrouillées, et révélatrices de ce débat construit sur un modèle de pensée unique, comme si les avis étaient objectifs et que leur addition produisait arithmétiquement celui du ministère. Garven ne donnera donc aucune indication sur la politique ministérielle, qui irait plus loin que toutes ses bonnes paroles sur l’aide que la MSU apporte aux petites facs, aux disciplines marginales, aux situations ponctuelles difficiles … et l’interminable revue des formations qui suivra, il commentera : pas révolutionnaire, projet extrèmement novateur, association à encourager, projet à réorienter vers telle structure, … etc, etc, comme s’il s’agissait d’une discussion à baton rompu.

Le SNASUB-FSU demande que des postes IATOS puissent être affectés aux ED. Oui, il y a des demandes, cela dépend des établissements.

Modification de l’arrêté du 30 mars 92 sur le 3ème cycle

Il s’agit essentiellement de prévoir la présence d’étudiants dans les conseils des ED. Ils seront élus. Il pourra aussi y avoir un représentant IATOS. Par contre, rien n’est dit sur la répartition des allocations. A la demande de Sud Education, Garven préconise des jurys et indique qu’il demande des précisions sur les modalités de répartition, mais les seuls textes existants (les circulaires de novembre) donnent au directeur de l’ED la responsabilité (le privilège) de la répartition.

10 Pour, 1 Abstention (Sud Education). Garden conclue : "Tous mes remerciements pour votre collaboration ".

Suit l’interminable revue des formations … je passe, demandez des indications précises en indiquant votre fax ou adresse :

< jacqthib@biogeodis.jussieu.fr >

28 rue de Torcy, 75018 Paris

Jacques Thibiéroz, 11.5.99