Je retiens deux points du CNESER du 11/12/2000: Partenariat
lycées
technologiques/professionnels-universités-entreprises
et budget, deux
points sur lequel je ne suis pas intervenu
considérant que c'est
inutile en CNESER et les débats peu clairs qui
traversent SUD en ce
moment. Je me contente donc d'un rôle d'information,
bien qu'étant en
désaccord avec la politique Lang.
PARTENARIAT Lycées
technonologiques/professionnels-universités-entreprises.
Il s'agit des
fameux Groupements d'Intérêts Publics (GIP), la
nouveauté étant ici la
participation des lycées professionnels. Etait
présenté un décret (qui
seul était présent dans les envois), un
arrété et une convention type.
Il
s'agit de réglementer sur l'association au sein de GIP de lycées
technologiques/professionnels (et même d'enseignement
général). La
comptabilité est sous le régime du droit
privée, le GIP peut engager
des personnels sur son budget propre en outre des personnels
mis à
disposition.
Le
Goff, de la comission consultative "Partenariat avec le monde
professionnel" rapelle que cette mesure prend place
suite à la loi sur
l'innovation et la recherche. Les GIP sont une des deux
formes que
peut prendre la coopération avec les entreprises,
l'autre étant la
convention (un décret a été pris en
juin 2000, concernenant le
"réglement" de la prestation des
enseignants travaillant dans ce cadre
pour une entreprise). Le Goff rappelle que le GIP concerne
des actions
peu nombreuses, puisqu'ellles concernent en particulier des
volumes de
transactions importants. Cette coopération
technologique s'exerce en
plus de la formation, et il s'agit de recadrer le flou.
La
FEN-AI trouve que le développement excessif des GIP posent
problème et rend possible une externalisation des
missions de l'EN.
Elle conteste le fait que le personnel soit de droit
privé,
l'imprécision quant aux ressources, et le
problème de la comptabilité
privée.
Pour
le SNESup, la mission première des établissements est la
formation et des dérapages sont rendus possibles par
ce genre de
mesures. Il regrette le caractère libéral du
texte, l'établissement
public pouvant être minoritaire. La
comptabilité privée est préférée à
la comptabilité publique, les statuts du personnel sont
de nature
double sans que leurs droits en cas de dissolution soient
précisés.
La
confédération CGT souhaite le développement des relations
entre
les lycées professionnels et le privé mais le
texte institue une
subordination des lycées (elle site comme exemple la
dérive en BTS de
l'utilisation des stages). Elle informe que viendront des
textes
concernant le détachement des enseignants à
des fins de
rentabilisations. Elle s'étonnera que le texte ne
parle que des
responsabilités des établissements publics,
mais pas des entreprises.
Quel sera le retour de la part des entreprises ?
La
confédération CFDT regrette qu'il n'y ait pas eu d'état
des lieux,
mais trouve que la forme de GIP donne une sorte de
rationalité à
l'action de la puissance publique et a une lecture positive
du texte.
Sous réserve de points relevants de
l'appréciation de syndicats
revendicatifs (sic), elle est d'accord avec le texte.
Pour
le MEDEF, certaines organisations retombent dans les travers du
débats sur la loi sur la recherche et l'innovation.
Pour le MEDEF, le
texte complète utilement les principes de la loi, et
pense qu'il ne
remet pas en cause la mission de formation, et favorise les
contacts
avec les agents économiques d'une façon
équilibrée.
Le
Goff rappele que les conventions continuent d'exister, et que les
textes reprennent les dispositions antérieurs. Si on
ne rappelle pas
dans le texte de décret que les lycées sont
des centres de formation,
c'est que c'est évident. On rappelle par contre que
les prestations
technologiques se font dans le cadre du projet
d'établissements.
Ainsi, les lycées plus proches du terrain seront
mieux à même de
répondre au besoin des petites PME. Le texte ne
dérive pas vers un
libéralisme forcené car le contrôle de
l'Etat est prévu. D'autre part,
aucun enseignant ne sera obligé de participer.
Vote de la commission permanente (sans SUD). 6 pour 6 contre
5
abstentions.
REPARTITION DES MOYENS AFFECTES A L'ENSIGNEMENT SUPERIEUR
PAR LE
BUDGET.
Francine
Demichel (directrice de l'enseignement supérieur) rappelle
que l'année dernière il y avait eu des
redéployements vers les
universités moins dotées notamment en ce qui
concerne la dotation
générale de fonctionnement (DGF) et en postes
IATOS. Cette année
marque la fin de cette politique. La répartition a
été faite en deux
temps: attributions sur critère SANREMO (avec aide
aux établissements
sous dotés), puis concertation avec les
présidents d'universités de
façon à faire intervenir du qualitatif. Il
s'agit d'une année
transitoire du fait de la fin de la hausse
d'éffectifs et de la
reflexion sur SANREMO.
La
DGF est de 180MF+2MF pour la réhabilitation de Jussieu (Francine
ne semble pas bien faire la distinction entre les milliards
et les
millions, donc les chiffres portent à caution), sur
lequel seul 36MF
vont aux universités (Institut d'histoire de l'art
3.75MF, 20MF pour
les bibliothèques, 5.6 MF pour les écoless,
1MF pour les IUFM, 3MF
pour les établissements hors critères - CNAM,
EPHE - 20-30MF pour la
compensation boursière, 10MF pour la
rémunération IEP, 8MF pour les
stages IUFM, 15MF en aménagenents divers).
L'autorisation
budgétaire IATOS est de 813 postes. La répartition est
IUFM (23), emplois gagés il y a 3 ans ans (30),
établissements hors
critères (11), GIP Leonardo+Socrates+Créations
emplois IUT- on entre
en période électorale dit elle sans faiblir -
(50+20 emplois pour les
urgence). Reste 672 emplois à répartir.
L'autorisation
budgétaire en emplois EC est 578. IUFM (17), hors
critères (10), iUF (15) et la reserve de gestion et
de créations d'IUT
laissent 405 emplois à répartir entre les
universités.
Plus
généralement, 2001 est une année de budget isolé et
la 1ere
année d'un plan pluriannuel, qui fonctionnera en 2002
(1000 EC), 2002
(1000EC+1000IATOS), idem en 2003.
Vient après l'habituelle litanie syndicale, que l'on
aimerait un peu
plus voir s'exprimer sur le terrain (bien que certains
propos ne
soient sans doute pas entendables pour des oreilles
vulgaires) plutôt
qu'enteriner l'existant comme chaque année. La mode
cette année est à
la cogestion des flux estudiantesques dans la mise en place
joyeuse et
piscicole des nouvelles formations type licence
professionelles et
enseignement tout au long de la vie (les TIC semblant
être tombées à
l'eau).
Pour
le SNESup (Garric), on devrait développer et démocratiser,
lancer une nouvelle dynamique pour l'enseignement
supérieur, la
fonction publique, développer la part prise par
l'enseignement
supérieur dans l'enseignement tout au long de la vie,
inverser la
tendance à la baisse du taux de scolarisation dans le
supérieur,
revaloriser les métiers, etc, etc, etc, .... 2001 est
une année noire,
notamment au niveau des enseignants. La moitié des
postes sont des
ATER et des PAST, il n'y a pas de professeur. Il faut
remonter à
Monory et Devaquet pour avoir une telle situation. Pourtant,
il faut
mettre en place les nouvelles formations comme les licences
professionnelles, et il y a des problèmes en lettres,
en SHC,
notamment à Versailles, Villetaneuse, Montpellier 1,
... Il faut une
révision complète de SANREMO (demande de tout
les syndicats), ainsi
que du niveau d'emplois. D'après l'évaluation
du SNESup (qui prend en
compte le développement des petits groupes, des projets
tutorés, de
l'encadrements des stages,...) il y a un déficit de
35.000 EC au lieu
de 12.000. Il faudrait 6.000 créations sur 5 ans
(sic). Pour les
IATOS, c'est mieux, mais c'est insuffisant.
Ce a quoi Demichel répondra que cette année la
priorité était sur les
IATOS et pas les enseignants. Il faut tenir compte de la
pression
fiscale et des choix en faveur du second degrés.
Pour
la FSU (Vuaillat), y a bon la démarche pluriannuelle, mais
dommage que le CNESER et la CSE ne soient consulté
que sur des actes
techniques et pas sur les choix généraux. Les
effectifs sont en
stagnation, mais il ne faut pas en rester là. La
baisse des bacs
scientifiques est un sujet de conversation à
priorité sociale (sic).
Le développement des bacs techno: quelle discussion pour
leur accès à
l'enseignement supérieur ? C'est grave ! Qu'est ce
qu'on fait pour le
départ à la retraite des instits et des profs?
Il faudrait 40.000
enseignants pour les remplcare à pécher (sic)
parmi les licenciés
(auquel il faut ajouter les besoin du supérieur). Il
faut donc élargir
le vivier (sic) et en plus l'EN n'est pas la seule à
puiser (sic) là
dedans. Il y a pénurie d'informaticiens, les
retraites de la fonctions
publique, et il faut s'attaquer à la pénurie
de licenciés dés
maintenant. On a mis en place la licence professionnielle,
va-t-elle
permettre ce développement ? On va recruter les profs
par petites
annonces ? Il va y avoir des départs à la
retraite, donc on devrait en
profiter pour débattre des grands choix sur le système
scolaire et
universitaire (sic, mais repris par l'UNEF-ID/UNEF). La
France
va-t-elle se retrouver en bonne place dans l'économie
de la
connaissance annoncée à Lisbonne.
Pour
l'UNEF/UNEF-ID, il faut mettre en regard les cadeaux fiscaux et
le budget de l'enseignement supérieur. Jack Lang
voulait développer
l'accès aux nouvelles technologies, ca parait foutu.
Il faut un plan
de rattrapage en lettres, langues et sciences humaines, et
il vaudrait
mieux que les pressions politiques s'exercent la-dessus. Ceci
dit, le
plan pluriannuel est bien, surtout que c'est la fin du dogme
du gel de
l'emploi public. SANREMO va être discuté, tant
mieux, mais on ne sait
pas vers quoi. Nous, on veut une révolution
pédagogique, et on ne peut
pas se satisfaire de la baisse des effectifs.
Demichel
rappelle qu'on retrouve les taux d'encadrements de 1980
(sic). Si les étudiants vont dnas les IUT, c'est
qu'ils préfèrent ça
aux DEUG de lettres et tutti-quanti: ils sont libres, on
leur fait
passer les statistiques, et ils décident. Les
disciplines où il y a
problèmes d'encadrement sont le droit, les sciences
éco et après la
psycho. On a augmenter les DESS, et les universités
qui ont suivi ce
mouvement ont vu leurs effectifs scientifiques
remontés. Il y a des
une demande de création d'IUT qu'on accompagne, et
les hommes
politiques ont raison de s'en occuper.
Pour
FO, il ne faut pas valoriser à outrance les filières
professionnelles, il faut aussi prendre en compte le
problème du
transfert des savoirs. Depuis le lycée, il y a une
remise en cause des
filières généralistes : avant, avec une
licence de philo, on avait
plus de débouchés. Par rapport aux besoins
réels, à la précarité, on
ne peut pas se satisfaire des postes d'IATOS. Qu'y a-t-il
derrière le
nombre massif de postes d'ATER attribués cette
année ? Ce à quoi
Demichel très en colère répondra que
les ATER ne sont pas des
précaires. Je demanderais plus tard ce qu'il en est
du protocole Sapin
par rapport aux emplois d'IATOS de cette campagne 2001. On
me répondra
qu'il n'y a aucun lien, que de toute façon on
commence tout juste à
conter les précaires.
Le
MEDEF est content, mais demande un état des lieux sur
l'expérimentation, et la façon dont on associe
les employeurs.
Demichel répond qu'on ne sait pas faire remonter
l'information. Les
Autonomes demandent un effort pour les bibliothèques,
qui devrait être
combler par U3M d'après Demichel. La FEN-AI est
contente des créations
de postes d'IATOS et du plan pluriannuelle, déplore
le manque de poste
dans les CROUS (4) et demandent un complément
d'information sur les
budgets des universités qui n'apparaissent pas dans
leur totalité. La
CFDT rappelle qu'on ne se prononce pas sur le budger 2001 ni
sur la
politique de la direction universitaires (rénovation
1er et 2ieme
cyclen LP, DESS,...) qui lui va très bien, mais qu'on
parle de la
répartition. La CFDT se félicite quand
même du plan pluriannuel, mais
s'inquiète sur les moyens mis en place face au
départ à la retraite:
ca va brider le développement des LP et des DESS. La
CFDT ne remet pas
en cause SANREMO qui garantit l'égalité de
tous, mais il faudrait
l'affiner. Elle regrette que, dans certaines disciplines,
des postes
de profs soient vacants alors qu'on en manque, et dit que ce
n'esr pas
nécessairement la peine d'en créer, ce
à quoi Demichel acquiesera. La
CGT évoquera le problème de la
démocratisation, de la formation
continue dans le supérieur, et une conception hypocrite
de la
formation professionnelle. Qualité de la science
déplore le
redéployement des postes entre les disciplines, qui
risque
d'handicaper certains pans de la recherche. Le SNASUB sera
le seul à
évoquer les universités en lutte
l'année dernière et à constater le
nombre de postes dérisoire qui leur a
été attribué: il n'y a pas
d'universités surdotées mais des
universités moins sousdotées que
d'autres! Il y a aussi une pression enorme sur les
bibliothèques. La
CEC évoquera le montant de la bourse des thésards,
qui n'a pas bougé
depuis 10 ans.