Compte rendu du CNESER du 19 avril

Section permanente et commission scientifique permanente

Nombreux avis sur la capacité de pratiques médico-judiciaires, le 3ème cycle court d'odontologie, l'attestation d'études approfondies en chirurgie dentaire, la maîtrise de sciences biologiques et médicales, l'homologation des diplômes de l'Université de Sarrebruck, le centre d'études supérieures auropéennes de management Méditerranée, l'école supérieure de commerce de Marseille, l'ENSAIT de Roubaix, l'ENSAT Théâtre de Lyon. Tous favorables (Sud ne vote pas en section permanente, et s'est abstenu sur les formations de 3ème cycle).

Licence des Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives Le projet d'arrêté modifie les cursus de la licence avec 5 options (calquées sur celles existant déjà en maîtrise) dont 3 sont "professionnalisantes", permettant d'accéder au brevet d'état délivré par le ministère de la Jeunesse et des Sports, condition à l'obtention d'une carte professionnelle permettant toutes les activités associatives ou privées. Il y a visiblement un match entre Education Nationale et Jeunesse et Sports, les derniers détenant le sésame d'accès aux métiers du sport, les premiers poussant pour ouvrir des débouchés à tous les exclus du CAPEPS (18% de réussite environ). La professionnalisation de la licence est argumentée par cela : tout le monde reprend en coeur, et même davantage lorsque le SNEP-FSU insiste pour que les jurys mixtes délivrant la capacité à enseigner les spécialités sportives soient paritaires. Consensus juste écorné par Sud Education qui improvise : comment professionnaliser une licence, alors que la maîtrise prolonge l'année de licence ; quel rapport avec le projet de licence professionnelle ? On me répondra, pas de sélection à l'entrée de la maîtrise, pas même par le biais des options (tout ouvre à tout). Mais c'est un peu raide, tout de même, la filière STAPS est l'une des formations réglementée par l'arrêté de 97 sur les formations supérieures, qui dit bien la continuité entre licence et maîtrise, sans sélection. J'aurais du insister plus, car voici un exemple d'application par rondelle, dès la prochaine rentrée, du projet 3/5 ou 8, qui installe une sortie professionnalisante à +3. Et l'arrivée de ce projet, à ce moment, alors que le ministère temporise, montre que les objectifs n'ont pas changé. Le choix de ce dossier est adroit : il s'agit de "conquérir" de nouveaux débouchés pour une filière à saturation, qui ne tombent pas sous la coupe du patronat. Tous les syndicats ont marché, Sud un peu moins, heureusement, mais il aurait fallu préparer cela avec soin. Et ça, cela n'est possible tout seul.

Création de 8 nouveaux départements d'IUT Elbeuf, Vire, Saint Claude (Guadeloupe), Creil, Aix Marseille III, Mantes la Jolie, Grenoble, Strasbourg I. Seul document communiqué, un tableau récapitulatif. Le SNESup proteste contre la non-tenue de la commission IUT, l'absence de dossier et menace de quitter la salle … écoutez au moins la présentation … bon, mais il ne faudrait pas que cela se renouvelle (il y a deux mois, sur le budget de la recherche, exactement le même scénario). Sur l'histoire de dossier, c'est plutôt rigolo, à un moment, le SNESup demande à consulter le dossier de pétaouchnok, le représentant du ministère qui a tout sur les genoux, tourne la tête à gauche, regards dans la tribune, mouvements de paupière … ouf ! Et un kilo d'IUT passe de présidence au banc SNESup. La discussion (?) porte sur les besoins locaux, la faisabilité (locaux, environnement), théoriquement sur la carte des formations post-bac, la cohérence pédagogique … dans certains cas, l'ouverture est proposée contre certains avis. Ex. ce département d'IUT de chimie d'Aix Marseille III, l'élu AUPEL (L comme libéral) fait état de l'opposition du patronat local des industries chimiques, ce que confirme aussi sec le représentant du MEDEF. Là, Sud a tenté une sortie : les implantations universitaires ne peuvent être décidées sur la base d'injonctions patronales, d'autres arguments sont à prendre en compte comme la diversité offerte. Eh bien, cela a déclenché un tollé, parmi les élus syndicaux … C'était pourtant pas méchant ! Avis favorable, avec les voix des SNESup, SGEN, FEN … toute la gauche.

Questions diverses Université Jean Moulin (le CNESER avait voté le 15 mars un texte de l'UNEF ID, soutien Sud, sur les manquements démocratiques à Lyon III) : long débat entre les corpos de droit locales et l'UNEF ID. Sud intervient sur les cadavres négationnistes dans les placards de cette université (les étudiants propres roulent de grands yeux) : quand on entend des protestations, on les écoute a priori favorablement. Sud s'associe à une motion demandant à auditionner le conseiller d'établissement du ministère couvrant Lyon III. Amusant. L'élu Lyon III pour donner du poids à son baratin : avant, j'étais à Paris II, c'était pareil ! UFR de Sciences Humaines Cliniques de Paris VII (à la demande de Sud) : 2000 étudiants avant à Censier, en novembre, ils occupent des locaux à Jussieu (où ils ont leurs cours), on leur donne des salles de TD libérées, en attente le désamiantage. Décision annulée par le tribunal administratif. Ils viennent d'occuper 3 semaines la présidence de P7, et n'ont toujours pas de solution ni pour demain, ni pour la prochaine rentrée. Réponse : ces salles leurs sont affectées jusqu'à septembre, après le ministère cherche une solution accessible. En arrière plan, débat sur l'autonomie : en novembre, P6 et P7 ont appliqué la mutualisation des moyens, le rectorat étant exclus de l'accord, l'action des étudiants fait remonter la responsabilité de l'Etat en matière de service public. A suivre.