Compte rendu du CNESER du 25 janvier

 

 

Rappel : la réunion était convoquée sur deux jours afin de permettre la concertation sur le projet ministériel de réforme des formations (Document d'orientation : Harmonisation européenne).

Nous avons obtenu d'intervenir après les deux introductions de Jean Richard Cytermann (directeur adjoint du cabinet, appelons le Jean Richard) et de Francine Demichel (directrice de l'enseignement supérieur).

Jean Richard :

Tout rapport n'engage absolument pas le ministre (il s'agit évidemment du rapport Attila, que le ministre applique, donc d'un air désengagé). Le reste était moins drôle ...

Francine :

Face aux dangers de la mondialisation, le service public à la francaise : cadrage national des formations et diplômes nationaux, démocratie (initiative des établissements) et valeurs de la république.

Pour une explosion de la mobilité étudiante.

Pour une professionnalité des diplômes, évalués à l'aune des concepts (= la science) et de leur validité professionnelle ... aller retour entre pratique professionnelle et savoirs scientifiques, en formation initiale et en formation continue.

Pour une fluidité du système (pour ne pas dire flexibilité - sic). Réponses sur les offres de formation au niveau des établissements (ou des pôles d'établissements : évidemment, Jean Richard nous l'a dit, rien à voir avec les pôles universitaires ou pôles d'excellence). Définition des passerelles au niveau local.

Jacques (interrompu de la tribune à plusieurs reprises) :

Dans le document d'orientation, deux points importants :

- Les étudiants de la filière grandes écoles accèdent à tous les grades universitaires sans aucune remise en cause du rôle privilégié de ces filières dans la structuration des stratifications sociales.

- La référence obsessionelle à la professionnalisation. La professionnalisation ne créera pas d'emplois, mais entraînera une balkanisation des filières rendues vulnérables aux pressions des milieux industriels.

Nous croyons au contraire au service public de formation supérieure et de recherche, à la nécessité d'associer enseignement et recherche, concepts totalement absent du document ministériel. C'est pourquoi nous demandons une réorientation profonde de la politique ministérielle, et en particulier le retrait du document d'orientation ; en conséquence, nous ne participerons pas à ces discussions.

Pendant ce temps, Emmanuel distribue le tract Jussieu. Et on s'en va !

On revient vers 14h00, pour diffuser le tract au rassemblement appelé par le SNESup en face du ministère. Résultat: à 14h45, 3 pelés (SUD) et 4 tondus (autres)....

Jacques Thibiéroz et Emmanuel Guerre