CR du CNESER 25-10-99
Réunion plénière
Réunion intégralement consacrée au projet darrêté créant la licence professionnelle, sur lequel le CNESER votera le lundi 8 novembre. Réunion pénible, tenant du lavage de cerveau pour qui ne partageait pas le consensus sur limportance de ce nouveau diplôme, au point que jai failli renoncer à donner un point de vue non conforme.
Face à lénorme accord, les divergences paraissaient minables : fallait-il mettre laccent sur la sortie (et renforcer la professionnalisation) ou lacquisition dune licence de plein droit (et renforcer les enseignements généraux) ?
Mais avant la gadoue, pour ceux qui nauront pas la force daller au bout, deux messages :
Réunion sur la licence professionnelle,
Mercredi 3 novembre, à 17 heures, au local,
30 bis rue des Boulets, 75011 Paris (code 1630B)
Ordre du jour : Comment faire échec au projet (tract, communiqué de presse, AG dans les établissements, rassemblement le 8 ) ?
à 16 h 30, intervention de Béatrice Gille, directrice des
personnels administratifs, techniques et dencadrement.
Comme nous lavons déjà fait, il est possible de faire inviter un "expert" de Sud Education. Alors qui vient (la dernière fois, cela avait été Gérard Dupré) ? Réagissez vite afin que je puisse faire la demande.
Compte rendu de la réunion
Introduction et interventions de Francine Demichel (extraits)
Débat
En réponse à une question de Sud Education, la LP est un diplôme homologué au niveau II en application de la loi de 1971 sur lenseignement technologique. Le MEDEF, qui sopposait au printemps dernier à la reconnaissance automatique de la LP à ce niveau précisera en souhaitant une homologation de plein effet. Il ny aura pas de réponse unanime dans les conventions collectives, mais si le texte sort en état, un certain nombre de professions sont prêtes à jouer le jeu, branche par branche, convention collective par convention collective.
Et en général, le patronat (MEDEF et CGPME), très représenté à cette réunion (de Calan, Farroudgia, Jostua, Morel pas du petit bois), a fortement pesé pour que le texte garde tous les aspects déréglementés en rencontrant à chaque intervention, le soutien du ministère : souplesse, homologation à durée limitée, longueur du stage, présence à toutes les étapes des projets, dénonciation des attitudes idéologiques (celles qui poussaient à introduire des planchers au niveau des contenus), écoute du terrain et pragmatisme en mettant leur soutien dans la balance. Par contre, ils ninsisteront sur la sélection à lentrée (il faut dire quelle est à la discrétion des établissements les 3 premières années).
Le ministère donnera son accord pour que le texte fasse référence à larrêté général sur les formations davril 97, et mentionne que lexpertise pour lhabilitation vérifiera la professionnalisation ET le niveau requis pour la licence. Ce seront les deux seules concessions.
Deux votes :
JP Korolitski : lamendement ne sera en aucun cas retenu par le ministère.
Et pour finir, Sud Education, très abattu, critique lillusion de la professionnalisation et demande un débat sur sa contribution à lemploi. Ce qui est en cause, cest au contraire la déréglementation du service public, qui, au travers de cet arrêté passoire, va avoir deux conséquences : pour les établissements, le démarchage des milieux patronaux locaux, sans aucun contrôle, avec lidée de prendre pied dans le marché des formations, pour les étudiants, le choix du parcours de la chance dans un maquis de formations. Il sagit dune agression contre le service public denseignement supérieur, de même ampleur que les projets de privatisation de la recherche. Inévitablement, cela conduit à des formulations inacceptables, par ex. quand les formations académiques sont qualifiées de dogmatiques par leur première responsable.
Sud Education, pour ces raisons, votera contre le projet et ne prendra pas part aux votes sur les amendements.
(Jai peut-être été au delà de ce que vous auriez dit : être bien carré avait un côté thérapeutique après une journée engluée dans des discours foireux par contre, désolé pour Frédéric Neyrat, je ne suis pas arrivé à attaquer les déclarations de Francine Demichel à Capital, sur M6, favorables à des locaux universitaires sponsorisés. On en parlera le 3 !).
Lintervention a eu un petit soutien de Maurice Hérin (SNESup), qui a commenté les crispations de FD, et une longue réponse de J.Paul Lecertua (SupRecherche FEN) sur le thème largent du contribuable, linsertion pas la culture qui ne débouche sur rien
Jacques, 27.10.99
PS : demandez-moi le texte par mail ou au 01 44 27 51 47, en indiquant adresse ou fax.