Le 20 décembre 2000

 

Communiqué de presse :

 

Sud Education obtient un siège

 

Les personnels désavouent l'amendement Perben sur la représentativité syndicale. Après un premier scrutin où le quorum de 50% de votants n'avait pas été atteint, Sud Education, membre de l'Union syndicale G10 SOLIDAIRES, s’est présenté au 2ème scrutin. Pour sa première apparition dans cette élection, Sud  Education obtient 5,56% des voix et un siège.

 

La profession de foi de notre liste rappelait les grandes orientations de Sud Education, contre la marchandisation de l’enseignement supérieur et de la recherche, la transformation des établissements sur le modèle des entreprises, la place croissante des personnels précaires.

Au CTPU, Sud Education agira pour l’intégration des enseignants précaires sur des postes d’enseignants-chercheurs (la quasi-totalité d’entre eux est exclue des dispositions de la loi Sapin) et l’arrêt de leur recrutement, l’intégration des enseignants de statut second degré comme maîtres de conférences, la réduction massive des services et pour les nécessaires créations d’emplois (le ministère lui-même reconnaît qu’il manque près de 12 000 postes !).

Sud Education défendra un statut unique des enseignants-chercheurs, et s’opposera à la multiplication des interventions des chefs d’établissements dans la carrière des enseignants, et en général aux pratiques clientélistes ou autoritaires.

Nous défendrons les droits des thésards, post-doc, ATER et la reconnaissance de la part qu’ils prennent dans le travail de recherche et de formation : le système actuel de recrutement doit être profondément révisé, dans le sens du respect des candidats.

Face à une évolution de la société basée sur l’unique règle du profit, quand les grandes négociations économiques visent à l’intégration de l’éducation et de la culture dans les règles du commerce international, nous revendiquons un autre objectif que le conditionnement des esprits : la recherche et la formation ne sont pas des marchandises.

 

Il nous semble que l’écho de ces propositions, le recul du syndicat le plus en pointe dans l’approbation de la politique libérale, la stagnation de ceux qui lui opposent quelques roulements d’épaule, donnent une certaine perspective, que les personnels premiers concernés auront à cœur de mettre en musique.

 

 

Pour la fédération

 

 

 

Huguette Cordelier

Secrétaire générale