BATTRE EN RETRAITE SUR
LES RETRAITES ? NON
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Le Gouvernement a
clairement abattu ses cartes. Il prépare, avec sa réforme des retraites, le
plus grave recul social que les personnels des trois Fonctions Publiques aient
connu depuis la mise en place du statut général des fonctionnaires en 1946.
Au-delà des retraites, les menaces sérieuses sur les emplois publics, la
dégradation accentuée des conditions de travail, l¹érosion du pouvoir d¹achat,
les réformes libérales imposées et les conséquences désastreuses de la
décentralisation Raffarin, sont autant de raisons fortes de nous mobiliser le 3
avril prochain.
LES
RETRAITES :
L¹allongement
de la durée de cotisation à 40 ans n¹est qu¹un premier pas, vers des durées de
cotisation pour tous, privé comme public, à 42 voire, comme le souhaite le
MEDEF, à 45 ans. Le but du jeu pour le gouvernement est bien sûr de faire
baisser les pensions versées. Au-delà, le gouvernement veut s¹attaquer au Code
des Pensions. Les menaces sont réelles de calculer le montant des pensions, non
plus sur les 6 derniers mois d¹activité, mais sur les 10 dernières années. Le
gouvernement espère profiter de sa réforme, pour faire passer des mesures «
techniques » qui remettraient en cause le mode de calcul lors de départ en
retraite sans la totalité des annuités(application d¹un abattement pénalisant)
et certains avantages familiaux, notamment les bonifications pour enfant.
Fillon et Delevoye voudraient nous faire croire que ces réformes sont prises
pour rétablir l¹équité Privé/Public. Or, ce sont eux qui se refusent à la
rétablir en refusant de revenir sur les mesures Balladur de 1993. 37,5 annuités
pour tous, c¹est possible, matériellement et financièrement.
C¹EST POUR CELA QUE LE 3 AVRIL
NOUS SERONS MOBILISES TOUS ENSEMBLE PRIVE/PUBLIC.
HARO
SUR LES FONCTIONNAIRES :
Au-delà des retraites, les annonces de Francis Mer, confortées par Chirac, ont démontré la volonté idéologique de supprimer des milliers d¹emplois de fonctionnaires. Après avoir réduit le budget de la quasi-totalité des ministères, c¹est à l¹emploi que le gouvernement s¹attaque.
Réformes
et Libéralisations :
Toutes
les administrations subissent des réformes dont la trame est à terme de casser
les services publics. Le gouvernement supprime des emplois mais aussi des
structures dites non rentables. Côté pile, le gouvernement s¹annonce proche des
citoyens ; côté face, sa politique ne vise qu¹à détruire les services publics.
Les
réformes engagées créent des structures inhumaines pour les citoyens, et les
personnels subissent une industrialisation de leur travail loin de leur souci
de proximité. Pour d¹autres, c¹est la privatisation des services qui est déjà
largement engagée.
Décentralisation
:
Les
premières conséquences du grand projet de Raffarin prennent déjà effet avec le
transfert des personnels non enseignants dans l¹Education nationale vers les
collectivités locales. Est-ce un premier test, une première expérimentation, à
qui le tour ensuite ?
Dans
l¹enseignement supérieur, les projets préparent une libéralisation de ce secteur,
prêt à être sacrifié au grand marchandage international qui s¹organise dans le
cadre de l¹Organisation mondiale du commerce.La décentralisation Raffarin
appliquée au service public est l¹application d¹une doctrine ultra libérale qui
préconise que l¹Etat ne se concentre que sur ses missions dites régaliennes.
Pour certains ces missions se limiteraient à l¹armée, la police et la justice.
Pouvoir
d¹Achat :
Le
ministre de la Fonction Publique refuse d¹ouvrir des négociations salariales.
Il se réfugie derrière « l¹indispensable » réforme des retraites et
la situation budgétaire.
Ceci est
inacceptable ; il est temps de récupérer les pertes subies ces dernières
années. De plus, le gouvernement devrait reconnaître financièrement les efforts
qu¹ont consenti les fonctionnaires tant en matière de réforme, de formation,
d¹acquisition de technicité et de conditions de travail.
FAIRE RECULER LE GOUVERNEMENT, IMPOSER NOS
REVENDICATIONS EST ENCORE POSSIBLE.
L¹union
syndicale G10 Solidaires « Fonction Publique » a pris acte de l¹appel des 6
fédérations de fonctionnaires à engager des actions le 3 avril prochain et
appelle à la grève le 3 avril dans l¹unité la plus large et sur ses
revendications :
37,5
ANNUITES POUR TOUS PRIVE/PUBLIC
LE
RETABLISSEMENT DU CFA ET DE SES EQUIVALENTS DANS LE PRIVE
L¹INTEGRATION
DES PRIMES DANS LE CALCUL DE LA RETRAITE SANS PERTE DE POUVOIR D¹ACHAT
LE
MAINTIEN DES REGIMES SPECIAUX
LE
MAINTIEN DE LA RETRAITE PAR REPARTITION
UNE
AUGMENTATION SUBTENTIELLE DU POUVOIR D¹ACHAT
L¹ARRET
DES REFORMES ET DES LIBERALISATIONS ET UN VERITABLE DEBAT CITOYEN AUTOUR DES
SERVICES PUBLICS
L¹ARRET
DES SUPPRESSIONS D¹EMPLOIS
Le
gouvernement n¹a pas compris l¹envergure des manifestations du 1er février,
Le
gouvernement n¹a pas compris l¹importance des manifestations pour la défense
des services publics,
Le
gouvernement n¹a pas compris l¹ampleur des grèves qui secouent un nombre
important d¹administrations.
L¹affrontement
est donc inévitable.