Avec un retard de plus d’un an, le chantier,va commencer par une barre, puis trois. L'Etablissement Public du Campus Jussieu annonce la fin des opérations d’ici 5 ans. Mais les moyens qui correspondent ne sont pas prévus et aucun calendrier n'existe. Il n’est d’ailleurs plus question de la tranche de 4 barres prévue pour 99. Ce n’est pas acceptable ; les changements apportés au plan de désamiantage retardent d'autant plus la mise en conformité incendie et électrique du campus. Ils mettent en en danger les personnels et étudiants. Le nombre de maladies professionnelles, liées à l’amiante continue à augmenter (43 cas déclarés sur le campus Jussieu), on ne peut plus attendre: nous exigeons le respect des engagements pris. Car tout retard du désamiantage et la mise en conformité des circuits électriques fait prendre des risques inacceptables aux personnels et étudiants.

Les premières opérations de déménagement vont avoir lieu barre 65-66. Ce que nous savons des conditions de ce déménagement est inquiétant : le tri par les personnels entre ce qui est stocké, ce qui est jeté et ce qui est déménagé se ferait sans disposition particulière. Les procédures de sécurité et les mesures de contrôle n’interviendraient que lors de l’enlèvement. Nous demandons que les règles de sécurité soient définies et respectées tout au long des opérations de tri. L’expérience acquise durant le chantier du GPS doit être utilisée, les personnels doivent être protégés de la pollution provoquée par la dispersion des poussières accumulées dans les locaux.

Sont concernés par les premiers déménagements l’informatique, les maths et la mécanique.

La Mécanique partirait au CEA pour deux ans et demi, et serait la première à réintégrer le campus.

L’Informatique déménagerait au CEA pour une durée de 3 ans (au moins). Ce qui a provoqué une forte réaction des personnels, qui, après étude, ont proposé un scénario limitant la durée du déménagement à une année. La Présidence de Paris VI et l’Etablissement Public du Campus Jussieu ont refusé toute modification de leur option initiale.

Les Mathématiques (UFR 920 et 921 UPMC, UFR 31 Paris VII) déménageraient pour 3 ans (au moins) leurs équipes de recherche et la bibliothèque, dans l’immeuble de la rue du Chevaleret. Une pétition circule pour demander un retour rapide à Jussieu et s'opposer à la séparation pour longtemps des activités de recherche et d'enseignement.

On peut d’ores et déjà prévoir que l’institut de mathématiques, conçu comme un "pôle d’excellence", laissera sur le carreau un certain nombre de collègues enseignants-chercheurs et IATOS.

Toutes ces opérations sont préparées sans aucune consultation des personnels ; le pseudo "comité consultatif" de l’EPCJ n’a même pas été réuni.

A des degrés divers, ces projets d’exil durable de champs disciplinaires indispensables à la vie de nos universités sont inacceptables parce qu’ils coupent l’enseignement de la recherche, et ces disciplines des autres disciplines du campus. Ils vont de plus laisser les personnels démunis face aux projets prévisibles de restructuration et de redéploiement qui découleront de l’isolement disciplinaire. La localisation de Chevaleret à égale distance de la ZAC Tolbiac et du campus Jussieu compromet fortement la possibilité d’un retour.

Jeudi 14 mai, 12 h 30 - 14 h, amphi 55 A