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Halte aux "exploits" d’Arc-en-Ciel à Jussieu et à Tolbiac

jeudi 17 novembre 2022

Communiqué de SUD Éducation, SUD Recherche-EPST IdF, CGT, FO-ESR, FSU, Alliance Unsa & non-syndiqués, SGEN-CFDT, Solidaires Étudiant-es

1. Travail sans contrat à Jussieu : Arc-en-Ciel de nouveau condamnée aux prud’hommes

Par les jugements prononcés le 17 et le 21 octobre 2022, le Conseil de Prud’hommes de Créteil a condamné l’entreprise « Arc-en-Ciel Environnement » pour licenciement abusif de cinq salariées du nettoyage à Jussieu en juillet 2021, et requalifié leurs contrats de travail en CDI. Les salariées ont reçu des indemnités, et des versements au titre de dommages et intérêts. Lors du procès, il a été démontré que le responsable de site de l’entreprise avait trompé les salariées, en leur faisant signer en juin 2021 des CDD antidatés allant de mars à juillet 2021. De plus, il a été prouvé que l’entreprise Arc-en-Ciel « est coutumière du fait de faire signer des contrats antidatés ».

Ces décisions sont définitives, elles ne sont pas susceptibles d’appel. Elles viennent s’ajouter à la liste (probablement non exhaustive...) de 24 condamnations en justice de l’entreprise « Arc-en-Ciel » pour non-respect du droit du travail, non-versement de cotisations, etc, que nous avons fait connaître aux personnels de SU en février 2022.

La gouvernance de Sorbonne Université a connaissance depuis plus d’un an de la situation de ces salariées du campus Jussieu, qu’Arc-en-Ciel a licenciées après les avoir conduites frauduleusement à signer des CDD antidatés : ces faits ont été énoncés, preuves à l’appui, lors de la grève du nettoyage de septembre 2021. La présidente de SU n’a jamais accepté de recevoir les grévistes, elle s’est contenté d’un échange de courrier avec la direction d’Arc-en-Ciel, avec qui elle affirme entretenir un « partenariat gagnant-gagnant ». Rappelons que quatre autres salariés du nettoyage à Jussieu ont été licenciés par Arc-en-Ciel sous des motifs mensongers, pour avoir participé à la grève et dénoncé leurs conditions de travail.

Pour la plus grande honte de notre établissement, la justice vient de trancher, et de sanctionner des pratiques ayant cours en son sein, et auxquelles la gouvernance de SU est restée indifférente. Il est urgent, plus que jamais, d’appliquer les clauses de résiliation du marché pour faute du titulaire, et d’envisager sérieusement une intégration des agents du nettoyage dans le personnel de l’université.

2. Grève du nettoyage à Tolbiac

Depuis le lundi 7 novembre, les personnels du nettoyage de Tolbiac (Univ. Paris 1) sont en grève. Avec le soutien des personnels, étudiants et étudiantes, ils exigent :

  • la réintégration de la salariée licenciée après avoir défendu les conditions de travail de ses collègues,
  • le départ des managers-harceleurs,
  • la réduction de la charge de travail, notamment par de nouvelles embauches,
  • l’augmentation des qualifications et l’augmentation des salaires,
  • la mise en place d’un 13ème mois,
  • le versement de la prime de décapage pour toutes et tous,
  • le paiement des salaires le 7 de chaque mois, sans retard,
  • l’embauche en CDI de tous les CDD et l’internalisation du nettoyage à l’université,
  • l’arrêt des mutations abusives,
  • le respect des travailleuses et des travailleurs.

Ces revendications rejoignent celles qui ont motivé les grèves du nettoyage à Jussieu en 2021-2022, et nous les soutenons pleinement. Nous appelons à la solidarité financière pour aider les grévistes à défendre leurs droits.

Caisse de grève en ligne

Article de l’Humanité du 15 novembre 2022

Reportage de BFM du 16 novembre 2022